Mon parcours
On dit que le temps passe vite quand on s’amuse, ce qui peut expliquer pourquoi trente ans dans le secteur des TI ont passé si vite. Je ne me destinais pas nécessairement à une carrière dans l’informatique ; tant de choses que nous prenons pour acquises aujourd’hui n’existaient même pas il y a 30 ans ! Je suis juste un peu… tombé dedans. J’ai obtenu un emploi qui demandait l’utilisation d’un PC à la fin des années 80 (un 286 avec très peu de RAM, pour les autres vieux !); j’étais curieux, alors je me suis renseigné sur ces choses, et la prochaine chose que je savais… j’étais accro.
J’ai découvert que j’avais un don pour les logiciels, dont le fonctionnement me paraissait presque intuitif. En 1990, j’ai accepté mon premier emploi en informatique pour un revendeur d’ordinateurs à Montréal, mais il avait besoin d’un ingénieur réseau. Je ne connaissais rien aux réseaux : Ethernet, Token Ring, IPX/SPX, TCP/IP, NetWare… tout cela m’était étranger. Mais je me suis lancé, j’ai étudié et j’ai obtenu mon CNE (Certified NetWare Engineer) assez rapidement. Il s’est avéré que j’étais également doué pour les systèmes d’exploitation de réseau, et les clients ont rapidement commencé à me demander.
Quelques années plus tard, j’ai fini par me mettre à mon compte en tant que consultant. C’était donc une nouvelle aventure : Je ne m’attendais jamais à être à mon compte. Mais les opportunités se sont multipliées, et j’ai rapidement été très occupé. Je me suis associé à un autre CNE, et nous avons commencé une croissance. Comme dans beaucoup de partenariats, après quelques années, nos visions divergeaient et nous nous sommes séparés ; j’ai racheté ses parts et j’ai continué à développer l’équipe.
Comme beaucoup d’entreprises, il y a eu des hauts et des bas. Comme je n’avais pas de formation commerciale formelle, j’ai dû apprendre en cours de route. J’ai eu d’excellents mentors et coachs, mais en 2016, j’ai connu un “creux” dont je n’ai pas pu me remettre et j’ai fermé l’entreprise.
J’ai travaillé pendant quelques années pour l’un de mes mentors, quelqu’un que je connaissais déjà depuis plus de 25 ans. J’y ai appris beaucoup de choses sur la gestion d’une entreprise ; plus d’une fois, je me suis frappé le front en me disant : “J’aurais aimé savoir ça plus tôt !”. Cependant, je crois fermement que l’échec n’existe pas ; on apprend simplement comment ne pas faire les choses !
Après un court séjour en Irlande au premier semestre 2020, je suis revenu au Canada, espérant trouver un rôle chez un fournisseur de services informatiques, mais deux choses se sont produites : 1) je n’ai pas obtenu le rôle que j’attendais, et 2) des opportunités ont commencé à se présenter. Alors encore une fois, me voici donc travailleur autonome et j’adore ça !
J’avais l’intention de me concentrer sur les audits de cybersécurité pour les petites et moyennes entreprises, mais les références de mon vieil ami et mentor, ainsi que d’autres personnes, m’ont amené à travailler non seulement sur des projets de cybersécurité, mais aussi sur toutes sortes de choses concernant l’administration des affaires, les ventes et le marketing, la gestion des produits et les autres innombrables chapeaux liés aux affaires. Il semblerait que tout au long de mon parcours, j’ai appris d’importantes leçons sur l’entrepreneuriat : comment faire les choses, comment ne pas faire d’autres choses, et que tout ce savoir et cette sagesse accumulés ont suffisamment de valeur pour que les gens fassent appel à mes services.
Et il n’y a rien que j’aime plus que d’aider d’autres entrepreneurs ! Avec l’âge vient aussi une autre caractéristique : l’honnêteté. À ce stade de ma carrière, je n’ai aucun problème à être absolument franc avec les clients. Il s’avère que la plupart d’entre eux préfèrent me payer pour entendre des opinions honnêtes plutôt que ce que je pense qu’ils veulent entendre (ou, comme je le confirme souvent avant de discuter de quelque chose avec eux, “Voulez-vous que je sois honnête ou poli ?”).
Une note sur le thème nautique.
Si vous avez parcouru le site, vous avez peut-être remarqué un thème quelque peu nautique : sextants, compas, anciennes cartes, roues de bateaux, etc. Quel est le rapport entre ces éléments et la cybersécurité, l’informatique ou les affaires ?
Essentiellement, toutes ces choses ont aidé les gens à faire naviguer leurs navires vers leur bonne destination. Les sextants étaient utilisés pour déterminer la position du navire, la boussole aidait le capitaine à s’assurer qu’il se dirigeait dans la bonne direction, les cartes pour tracer sa route et la roue pour faire tourner le navire vers la destination souhaitée.
Tous ces éléments sont, à mon avis, des métaphores parfaites pour l’entrepreneur et les responsabilités liées à la gestion d’une entreprise.